Création de visuels pour le cinéma

Eric Robillard

L’an passé, je suis tombé par hasard sur un documentaire dont le sujet était la création d’affiches pour le cinéma. Ce documentaire – 24/36, pour ne pas le nommer –, que j’ai beaucoup apprécié, était très instructif. J’ai remarqué que les intervenants trouvaient que toutes les affiches étaient faites selon une formule usée et manquaient de créativité et que les visuels conçus par des fans ou destinés des marchés parallèles (festivals, emballages SteelBook, etc.) étaient plus beaux et plus imaginatifs.

 

Je fais des affiches de films depuis près de 30 ans et je voulais profiter de l’occasion pour donner l’heure juste sur le métier d’affichiste.

 

Le film

La première chose à faire est de visionner le film. Que cette étape nous aide beaucoup ou peu, s’en inspirer peut rarement être une mauvaise idée. Parfois aussi, une bande-annonce ou une bonne discussion avec le distributeur suffit. À partir de là, l’objectif est de faire la synthèse d’un film de deux heures en une image.

 

Les concepts

Une fois le processus démarré, nous créons des concepts – en moyenne, 10 à 15 concepts différents. Au Québec et au Canada, la plupart des affichistes travaillent à partir de photos de plateau (images prises durant le tournage). Nous travaillons aussi avec des «grabs» ou photogrammes (images tirées du film) et des banques d’images. Lorsque ces concepts sont envoyés au distributeur, commence alors la valse des tests et des révisions. L’affiche finale sera en grande partie influencée par ce processus. J’ai dans mes archives plus de 1000 concepts d’affiches et à 95%, les concepts sont plus attrayants et plus créatifs que l’affiche qui fut finalement imprimée. Il faut dire que la créativité ne rime pas toujours avec efficacité.

 

Une affiche, ça sert à quoi?

L’affiche n’a qu’un seul but: faire la promotion du film. Ce n’est pas une œuvre d’art destinée à être accrochée dans un salon. Elle a pour objectif d’attirer les spectateurs dans une salle de cinéma ou de leur faire choisir votre film parmi une foule d’autres qui prolifèrent sur les multiples plateformes. Et si par la même occasion, nous parvenons à créer une image qui restera dans le temps et deviendra emblématique, c’est fantastique, mais cela demeure plutôt exceptionnel.

 

Pris entre l’arbre et l’écorce

L’affichiste est souvent pris entre l’arbre et l’écorce, à savoir entre le réalisateur/producteur et le distributeur. Si en général, leurs buts sont semblables, certaines différences sont parfois irréconciliables: le distributeur veut le plus de spectateurs et/ou de visionnements possible, tandis que la production espère un rayonnement national ou international et le ou la cinéaste est souvent émotionnellement impliqué(e) dans le film et le considère comme son bébé. Quoi qu’il en soit, notre client demeure le distributeur, et c’est de lui que nous recevons nos instructions.

 

«L’affiche n’est pas mon film»

Voilà la phrase que nous entendons le plus souvent des réalisateurs. Le fait est que l’affiche n’est pas et ne sera jamais le film. C’est un outil de promotion, un objet qui raconte sa propre histoire et qui est vu en relation avec les autres outils de promotion: bande-annonce, site Web, dossier de presse, publicité, etc. Chacun de ces éléments représente une partie de l’histoire du film et sert à ce que le film atteigne la plus grande notoriété possible. L’affiche n’est que la porte d’entrée de votre univers cinématographique, pas de l’univers au complet.

 

Entouré de professionnels

En général, les distributeurs sortent plusieurs films par an et ont beaucoup d’expérience – du moins, ceux que je connais. Idem pour les producteurs, et tous travaillent avec des collaborateurs d’expérience. Il est important de comprendre que le cinéma est une machine, et que cette machine peut s’adapter à toutes sortes de produits: films d’auteur, films de genre, films inclassables, etc. Tous ces films peuvent finir par trouver leur public, mais tout public est habitué à une esthétique et est familier avec un style d’images qui rejoint ses goûts et ses attentes. Ainsi, même s’il arrive de sortir des sentiers battus, on reste toujours dans la même forêt!

 

La compétition

Les salles de cinéma, l’internet et la télé sont envahis d’images et de publicités. Un visuel faible aux couleurs fades passe complètement inaperçu à côté des superproductions. Dès le départ, les budgets de mise en marché ici sont moindres. Il est donc important d’avoir une esthétique d’affiche qui ait une valeur commerciale. Il est aussi important de comprendre que la diffusion des affiches a changé dans les dernières années. Nous voyons tous les affiches sur nos téléphones ou sur des plateformes de diffusion, rendant les petits détails de moins en moins visibles et les visuels complexes difficiles à décoder.

 

En conclusion

Tout ceci ne veut pas dire qu’être créatif dans la création d’affiches de cinéma s’avère un pari perdu d’avance. Considérez plutôt qu’il s’agit de créativité encadrée qui a un but promotionnel. Adoptez un certain détachement par rapport à votre œuvre, gardez l’esprit ouvert, écoutez les intervenants qui vous entourent, prenez compte de leur expérience et n’oubliez pas: les meilleures affiches de l’histoire du cinéma sont associées à de grands films qui nous ont touchés.


par Eric Robillard 22 août, 2023
L’intelligence artificielle et l’illustration

04 oct., 2022
Dans les forums réunissant des groupes de graphistes (tels ceux sur Facebook), voici une question qui revient souvent: « J’ai un ordinateur iMac de 27 pouces qui commence à se faire vieux et je voudrais le remplacer, mais ne sais pas trop quoi acheter. Pouvez-vous me conseiller? ». C’est grosso modo le questionnement de nombre de pigistes. Le iMac de 27 pouces, un ordinateur puissant, est probablement le modèle le plus populaire chez les graphistes. Les premiers modèles avaient des problèmes de surchauffe, mais ce sont des machines pratiquement indestructibles. Et le rapport qualité-prix était très raisonnable… pour un Mac. En plus de son écran 5K, de son processeur performant et rapide, y ajouter de la mémoire RAM était aussi simple que changer les piles d’une télécommande. Hélas, la production de ce modèle est terminée depuis cette année. Les temps changent Les nouveaux modèles iMac les M1 2021 sont magnifiques, tout en couleur, l’écran 4.5 k est superbe et le cadre est plus mince donc avec une dimension de 24 pouces, ça demeure quand même grand. Cependant, ce sont des machines fermées: impossible d’ajouter de la mémoire RAM par la suite, et il n’y a pas de prise réseau sur l’ordinateur lui-même, on doit l’ajouter en option et celle-ci se trouvera sur le bloc d’alimentation. Avant le iMac, Apple présentait le Mac Mini M1. Comme le iMac, il ne comptait que 8 ou 16 gigaoctets (Go) de mémoire RAM disponible, mais ce sont de véritables bombes. Kinos s’est procuré en 2021 ces 2 modèles: le Mini M1 et le iMac 24 po M1. Les deux sont plus rapides que les derniers Mac Pro (le modèle qui ressemblait à une petite poubelle noire, pas la râpe à fromage!). Pour le prix, c’est très impressionnant: le Mac Pro coûtait de 3000$ à 5000$ – voire plus selon la configuration –, et ce, sans écran. Quant au prix du iMac M1, est de 2500$, et celui du Mac Mini M1, 1500$. Et arrive le Mac Studio Cette machine est précisément destinée à nous, les graphistes. Oubliez le Mac Pro (la râpe à fromage); cette machine est destinée aux monteurs vidéo qualifiés, aux animateurs 3D et aux pros de la VR (Virtual reality (Réalité virtuelle), et non au Véhicule Récréatif!). Le Mac Studio M1 Max avec sa configuration de base est bien suffisant pour du graphisme, du montage vidéo ou du «motion design», et du gros Photoshop, ce qui répond aux besoins réels de notre clientèle. Je vous suggère fortement la mémoire Ram de 64 Go et un disque dur SSD de 1 téraoctet (To) minimum. Une machine qui se vend à un prix de détail de 2600$ – mais sans écran, ni clavier, ni souris; chacun étant vendu séparément. C’est la vie. L’écran maintenant Le nouveau moniteur Apple Studio est sûrement une dépense superflue, mais il est beau en ta…[barnouche?], et nous, graphistes, adorons ça, le beau. Dites-vous qu’un bon écran 4K peut très bien faire l’affaire mais frôle les 800$ à 1000$. Aussi, il y a toujours la rumeur que votre vieux iMac 27 pouces puisse être utilisé comme écran; par contre, je ne l’ai jamais essayé et si j’ai bien compris, ça dépend du système OS que vous employez. Comme on dit, faites vos propres recherches. Donc si vous êtes comme moi et considérez le Mac Studio et l’écran Apple 27 pouces (tant qu’à s’investir dans la qualité, allons-y à fond), sachez qu’on parle ici d’un achat de 5000$. Apple offre maintenant un plan de financement sans intérêt de 12 mois qui fonctionne bien. Aussi l’équipement informatique est déductible d’impôts sur 2 ans, si ma mémoire est bonne, et il y a l’augmentation de performance à considérer (ce sont là mes meilleurs arguments pour convaincre ma conjointe – qui est aussi notre comptable – d’en faire l’acquisition; j’espère que ça la convaincra). Plus de jobs plus vite Oui, une machine plus performante vous permettra d’en faire plus et plus rapidement. «Oui mais je ne suis qu’une personne», me direz-vous. Sachez que le gain de performance ne se trouve pas dans votre capacité à bouger la souris plus rapidement ou à copier-coller du texte à la vitesse de la lumière. Le gain de performance est obtenu dans les opérations complexes, les rendus des vidéos et l’exportation des animations, les sauvegardes de gros fichiers et les manipulations d’énormes fichiers Photoshop; c’est là que vous gagnerez du temps. Petite anecdote: l’an passé, nous avons réalisé une animation 3D pour un client, non pas un dinosaure qui mange la roue d’un Jeep, mais un simple module de filtration des eaux. L’animation durait 20 ou 30 secondes, et le rendu prenait 2 heures sur mon Mac Pro (la poubelle noire 8-cœur 64 Go), le rendu de la même animation a pris 20 minutes sur un Mac mini (M1 16 Go), c’est 1/6 du temps. Imaginez, sur un Mac studio; cette machine se paye presque toute seule (autre argument comptable!). Tu ne parles pas des PC? Ben non… Pour vrai, je ne connais pas suffisamment le marché des PC. Je travaille avec des Mac depuis plus de 30 ans. Mon premier amour: la LC2 beige avec l’imprimante Apple et le système Mac OS 9. Boum! ce fut le coup de foudre, et je n’ai depuis jamais regardé en arrière. La rotation d’équipements pour studio Un pigiste devrait changer de machine à tous les 3 à 5 ans, mais un studio devrait faire une rotation d’équipement après 2 ans. Ce qui veut dire budgéter de 2500$ à 5000$ par année pour changer l’équipement. La nouvelle (lire meilleure) machine sera toujours destinée à votre ceinture noire en Photoshop ou au monteur vidéo ou encore à l’animateur graphique. Son ancienne machine à un graphiste d’expérience, qui lui donnera la sienne à un chargé de projet, qui utilise Office ou l’internet, et ainsi de suite. Les machines les moins performantes devraient être données à des organismes ou des entreprises qui les recyclent de manière écoresponsable. Il est important de savoir que, au moment où vous avez au moins deux graphistes, vous devez absolument considérer l’investissement dans un serveur. Un Mac Mini fait très bien l’affaire au début et simplifie de beaucoup l’échange des fichiers entre vous. Bon, ça suffit pour aujourd’hui. Dans un prochain blogue, on parlera des archives et du classement des fichiers.

04 oct., 2022
In most online forums for graphic designers (the ones on Facebook, for example), one question keeps popping up: “I have a 27-inch iMac that is getting old. I would like to replace it, but I am not sure which model to choose. Anyone has some good advice?” That is a question commonly shared by lots of freelancers. The 27-inch iMac is a powerful computer that is arguably the most popular model in the graphic designers community. There was an overheating problem in the first generation but since then, it has become an almost indestructible machine. And the price-quality ratio has always been quite reasonable… for a Mac. In addition to its 5K screen and its lightning-quick and powerful processor, adding RAM memory is as easy as changing batteries on a remote control. Unfortunately, Apple has ceased production of this model this year. Times are changing In 2021, Apple unveiled the iMac models with the M1 chip. They are simply stunning with their multiple colours, their 4.5K screen, and their thinner frame. And at 24 inches, they are still quite big. One major caveat: they have a locked architecture, meaning you cannot add RAM memory. Also, you will find no network port on the machine itself, you will need to add it separately on the power block. Before the iMac, Apple unveiled the Mac Mini M1 which, like the iMac, came only with 8 or 16 gigabytes (GB) of RAM, but they are nevertheless powerful. In 2021, Kinos bought both a Mini M1 and a 24-inch Mac Pro M1, and we concluded that both models were faster than the last-generation Mac Pros (the ones that looked like a small black garbage can, not those that resembled cheese graters!). The price of the M1s is also quite attractive. While a Mac Pro could take you back $3,000 to $5,000 (sometimes more, depending on the configuration – and the separately sold display!), an iMac M1 costs $2,500 and a Mac Mini M1 around $1,500. And then came Mac Studio This machine is precisely built for us graphic designers. Forget Mac Pro (the cheese grater). Mac Studio is made for online video editors, 3D animators, and virtual reality enthusiasts. Even in its entry level configuration, Mac Studio with the M1 Max chip is more than enough for graphic design, video editing, motion design, and huge Photoshop files, which, let’s face it, covers most basic needs of our clients. I strongly suggest opting for the 64GB RAM and a 1TB SSD hard drive, at the minimum. Each unit has a $2,600 SRP, but screen, keyboard and mouse are all sold separately. Oh well. Now for the display The new Apple Studio Display is by all accounts a superfluous investment, but oh man, what a f…lying thing of beauty. And if there is one thing that we graphic designers drool over, it's beauty. Sure, a good 4K display can do the trick, but it will still take you back $800 to $1,000. Or maybe you heard you can turn your obsolete (!) 27-inch iMac into a display for your Studio Display. I never tried it myself, but I heard it depends on which iOS you are running. Like they say, do your own research So, if you are like me and are considering buying a Mac Studio with the 27-inch screen (as long as it’s quality you want, let’s go all in), then you are looking at an approximate investment of $5,000. You can apply for the Apple 12-month no interest financing plan that works pretty well. Also, if I’m not mistaken, computer hardware is tax-deductible for two years. You also have to consider the performance increase (these are the strongest arguments I offered our finance director… which is also my wife… hope it will be convincing enough…). Get more job done quicker Indeed, a more powerful machine will allow you to do more work more rapidly. “How can that be? It is still only just me,” you may think. Yes, it’s true, but the performance gain does not reside in your mouse-moving skills or your lightning-quick cut-and-paste power. The performance increase will be noticeable in complex operations, video rendering, animation export, huge files saves, and manipulation of enormous Photoshop files. That is where you will save precious time. Quick story: Last year we produced a 3D animation for a client; nothing as spectacular as a Jeep-eater dinosaur, but rather a simple water-filtering module. The animated video lasted 20-30 seconds and the rendering took 2 hours on my Mac Pro (aka the black garbage can, 8-core/64GB); on a Mac Mini (M1/16GB), the same rendering operation was done in 20 minutes, one sixth of the time! Now, imagine the same operation on a still more powerful Mac Studio: this machine would almost pay for itself in time improvement (and that is one last argument for my finance director!). “Yeah, but what about PC computers?” How can I put it politely… To be honest, I am not really familiar with the PC market. I have been toiling away on Macs for more than three decades. My first (computer) love was the beige LC2 with Apple printer running Mac OS 9. Bam! Love at first sight, and I have never looked back. Hardware turnover for a studio Typically, a freelance designer will buy a new machine every 3-5 years, but for a studio the turnover should probably be quicker, more like 2 years. That translates to about $2,500 to $5,000 every year for hardware turnover. Your newest (read “best”) machine should be reserved to your team’s black belt: your best Photoshop handler, video editor or motion designer. Give the “obsolete” machine to an experienced designer, who in turn can give his/her machine to a project manager who mostly uses Office and the internet, and so on. You can bequeath all obsolete workstations to non-profit organizations or eco-friendly recycling companies. One thing must not be overlooked: as soon as two designers or more are on the payroll, you must think about investing in an efficient server. A Mac Mini can do the job quite nicely and facilitates your internal files sharing. Well, that’s it for today. In a next blog entry, we will discuss archiving and filing of all your files.
par Philippe Bouchard 29 sept., 2022
Hello, I am the Senior Editor at Kinos, a design studio specialized in creating and localizing English and French advertising and marketing material for the entertainment industry (movies, TV) and for general consumer products (food industry, insurance, automobile) destined to the Canadian market. I have been at it for more than 30 years, and I can tell you a lot has changed. From the Betamax/VHS war to 4K, from insurance companies wondering why they should offer their service in French to today’s fully bilingualized websites, fashions and formats have come and gone. But one thing remains constant: the need to provide consumers the best translation and copywriting money can buy. A BIT OF HISTORY Trained with the NBICOM team – a pioneer in the budding Canadian home entertainment industry – before joining Kinos, I can attest that we have collaborated with practically all the main players: Warner, Disney, Fox, Alliance, Universal… and the list goes on. Two main factors have contributed to the inception of our services: the linguistic Canadian reality with its two official languages from coast to coast, and the specific Quebec laws that reflect the statute of French as the only official language in the province. Suddenly, the industry was required by law to offer their products not solely in English but also in French or in bilingual format, according to the intended market. Today, the roster of clients that knock on Kinos´door is varied: movies, SMEs, NPOs, food products, heavy industries, marketing studios. All looking for quality, precision and consistency. LASTING FRIENDSHIPS European French and Canadian French can be quite different. So when localizing any copy for the Canadian market, you have to use a level of French that consumers can relate to. This fact was never lost on the clients we have worked with so far. They have always trusted us to efficiently adapt the marketing of their products in a language that, for the most poart, they did not master. Some of them have graced us with their loyalty for decades – surely we must be doing something right! A RIGOROUS PROCESS At Kinos, text (translation and copywriting) and image (graphic design) go hand in hand. Upon receiving a project (let’s say a poster or a DVD packaging), the process is initiated: a translator and a designer are assigned to the task, the former handling language localization and the latter concentrating on the visual adaptation. Let’s look more closely at the translation process by using a recipe analogy: once you have the right ingredients, you have to mix them up correctly before cooking them to perfection. After analysis of the copy to translate, the translator prepares the ingredients. Each client has their own preferences and allergies: one needs a bilingual credit block, another prefers his quotes raw, another likes spicy catchlines, a pinch of bonus features here, a drop of copyright there… All the needed copy is copied and pasted in a file which goes in the translation oven. Even though the translators uses a translation assistance software (in a process called Computer-assisted Translation, or CAT) to frame their work and to insure consistency with previous copy, the final edit remains their responsibility. Computer-assisted translation HELPS the translators but DOES NOT replace them. At Kinos, Google translations are considered a public nuisance. Intricate linguistic levels and choices are too important to be left in the hands of artificial intelligence. CAT software is mainly a great tool for recalling each client’s preferences and apply them using translation memories. When “Jaws 29: Mayhem in 5G” will be released, the Kinos translation memory will remember how the very first episode was translated. A great catchline used on the poster must be consistently used on following components: trailer, packaging, ads, in-store display, and so on. At Kinos, machines and humans work together to reach maximum consistency. And that is music to the clients’ ears. And customers' too! IN EXPERT HANDS The translated text is then given a good lookover. After all, nobody is above letting a typo or an incorrect conjugation slip in. We proofread, we discuss, we finalize and then we send the final copy to the designers who embed the required copy in their layouts. A couple of enchanted spells and alchemist’s tricks later, text and image are combined in a series of drafts which are checked, double-checked or even triple-checked if need be, before sending it to the client for comments and/or approval. Then we make corrections, and we send again. Then we make some more corrections and send again… until all parties are happy campers. IS IT A BIT TOO MUCH? Maybe you find our process a bit tedious? Surely there is a way to expedite things and cut corners? “ Haste makes waste ”, goes the old saying. At Kinos, attention to details is in our DNA. Urgency or not, “t's” must be crossed and “i’s” dotted. Corners are cut, sure, but in the most efficient and practical manner. Thousands of visual components have flashed before our eyes, but Kinos is still determined to offer excellence, quality and consistency for all items we work on, on every platform and in all mediums. No time to dwell on the past or sit on our hands. A bit too much? No, it will never be too much. It will be a pleasure serving you. Philippe Bouchard Senior Editor, Kinos
par Philippe Bouchard 29 sept., 2022
Bonjour, je suis le rédacteur en chef de Kinos, un studio spécialisé dans la conception et la localisation en anglais et en français de produits pour le divertissement (cinéma, télévision) et pour la consommation en général (alimentation, assurances, automobile) destinés au marché canadien. Depuis plus de 30 ans, je vous dis que j’en ai vu passer des modes et des formats: de la guerre Betamax/VHS au 4K; des compagnies d’assurance peu soucieuses d’offrir des services en français à la traduction de sites Web transactionnels, beaucoup de choses ont changé. Mais une chose est demeurée constante: l’obligation de fournir au consommateur la meilleure qualité de traduction et de rédaction possible. UN PEU D’HISTOIRE Ayant été formé au sein de l’équipe de NBICOM – une présence de la première heure dans l’industrie du divertissement à domicile au Canada – avant de passer chez Kinos, je peux vous dire que pratiquement tous ses grands joueurs ont sollicité notre collaboration: Warner, Disney, Fox, Alliance, Universal… and the list goes on, comme on dit en latin. Deux facteurs principaux ont donné naissance à notre pratique: la situation linguistique canadienne, avec ses deux langues officielles d’un océan à l’autre, et les lois du Québec sur le français comme seule langue officielle de la province. Du jour au lendemain, l’industrie avait l’obligation de distribuer ses produits en français ou en format bilingue, selon le marché visé. Aujourd’hui, c’est de tous les horizons que viennent les demandes pour nos services: cinéma, PME, OBNL, produits alimentaires, industries lourdes, studios de marketing. Tous à la recherche de qualité, de rigueur et de conformité. DES AMIS DE LONGUE DATE Le français européen est assez différent du français canadien, c’est donc dire que de localiser quelconque texte pour le marché canadien nécessitait de privilégier un niveau de français acceptable aux yeux et aux oreilles du public canadien. Nos clients ont toujours compris cela et nous ont toujours fait confiance pour bien adapter la mise en marché de leurs produits dans une langue que, pour la plupart, ils ne parlaient pas. Certains sont avec nous depuis plusieurs décennies – on doit sûrement faire du bon boulot! UN PROCESSUS RIGOUREUX Chez Kinos, le texte (traduction) et l’image (design graphique) évoluent main dans la main. À la réception d’un projet (disons une affiche ou un emballage DVD), le processus se met en branle: un traducteur et un infographiste y sont assignés, l’un prenant en charge la localisation langagière, l’autre, l’adaptation visuelle. Concentrons-nous sur le processus de traduction en prenant l’analogie d’une recette: il faut avoir les bons ingrédients, savoir bien les mélanger et les faire cuire à la perfection. Après avoir analysé le texte à traduire, le traducteur prépare le terrain (les ingrédients). Chaque client a ses préférences et ses allergies: un générique bilingue garni pour l’un, pas de critique en croûte, mais un slogan rehaussé pour l’autre, une tasse de suppléments par-ci, une larme de copyright par-là… Tout le texte à traduire est copié-collé puis intégré à un document qui passera ensuite au four de la traduction. À travers le prisme d’un logiciel d’aide à la traduction (ça s’appelle la «traductique» mais ne le dites à personne), le texte est assemblé par le traducteur qui demeure le cerveau de l’opération: la traductique AIDE le traducteur mais NE LE REMPLACE PAS. Chez Kinos, pas de traduction Google; les niveaux et choix de langage sont nombreux et ne peuvent donc être laissé entre les pattes de l’intelligence artificielle. La traductique permet de regrouper les préférences de chaque client et de les appliquer grâce aux mémoires de traduction. Quand sortira «Jaws 29: Les Sables de la 5G en folie», la base de données de Kinos se souviendra de la traduction du tout premier de la série. Un même slogan qui se retrouve sur l’affiche doit être constant sur tous les éléments subséquents: la bande-annonce, l’emballage, les annonces, le présentoir et tout le tralala. Chez Kinos, machines et humains s’unissent pour assurer un maximum de conformité. Et ça, c’est de la musique aux oreilles du client. ENTRE DES MAINS EXPERTES Le texte traduit est confié à un réviseur pour qu’il y pose un autre regard. Personne n’est à l’abri d’une coquille dans un mot ou d’une erreur de conjugaison. On révise, on discute, on conclut et puis on envoie le texte final au graphiste pour qu’il intègre à son montage les textes appropriés. Après quelques formules magiques et autres manipulations mystérieuses, une première épreuve du travail complété est scrutée deux fois plutôt qu’une dans une chaîne de révisions qui se conclut par l’envoi au client d’un PDF afin qu’il le commente ou l’approuve. Et on corrige, et on envoie. Et on corrige, et on envoie… jusqu’à ce que tout le monde soit satisfait du résultat. EST-CE UN PEU TROP? Vous vous demandez si notre processus n’est pas un peu pointilleux? Pas moyen de le rendre plus efficace? «Haste makes waste», dit-on encore en latin. Chez Kinos, le souci du détail est dans notre ADN. La barre sur le «t» et le point sur le «i», on les applique, urgence ou non; on tourne les coins, carrément, mais sans perdre un instant. Des milliers et des milliers d’éléments visuels plus tard, Kinos poursuit sa quête de l’excellence, de la qualité et de la conformité sur tous les produits, toutes les plateformes et tous les médias, en se refusant un siège de lauriers. Est-ce un peu trop? Non, ce ne sera jamais trop. Au plaisir de vous servir. Philippe Bouchard Rédacteur en chef, Kinos
par Eric Robillard 28 sept., 2022
Last year I stumbled by chance upon a documentary on movie poster design. This documentary, which I enjoyed very much, was titled 24/36 , and it was quite educational. I noticed that all participants felt all the big-movie posters used tired formulas and were cruelly lacking in creativity, while visuals created by fans or intended for alternate markets (festivals, SteelBook packagings, etc.) tended to be fancier and more imaginative. I have been designing movie posters for almost 30 years and reminiscing on this, I see an opportunity to give my two cents on the practice of poster design. The movie First and foremost, you need to watch the movie. Whether it actually helps a lot or very little, it is never a bad idea to be inspired by it. Sometimes, a great trailer or a good talk with the distributor will suffice. From this point, the goal is the same: capture the essence of a two-hour movie in a single image. Concepts Once the process is up and running, we create concepts – about 10-15 different visuals. In Québec and Canada, it is standard practice for poster designers to work from stills (on-set photographs). Sometimes we also work from “grabs,” or photograms (images taken from the movie), or even image databases. Once these concepts are sent to the distributor, the back-and-forth waltz of tests and corrections begins. This whole process will have a huge impact on the final version of the poster. I have on file more than 1000 poster concepts, and it is my belief that 95% of these designs are more attractive and creative than the final printed posters. That being said, we have to admit that creativity is not automatically synonymous with efficiency. What is the real use of a poster? A poster has only one goal: to promote the film. It is not a work of art destined to be hung in the living room. A poster has to lure the moviegoers in theatres or influence them in their choice of movies amongst a competitive offer of titles and platforms. Of course, if in the same breath we create an image that will stand the test of time to become iconic, great, but this is the exception, not the rule. Between a rock and a hard place The poster designer often sits between a rock and a hard place, between the director/producer and the distributor. Even though these people’s goals are the same – to have a successful release –, certain views can remain irreconcilable: the distributor wants the most spectators or viewings possible, the producer aims for a national or international outreach, and the director, emotionally linked to their work, wants to protect their “baby.” But at the end of the day, in the Canadian market, we work for the distributor, whose instructions we must follow. “The poster is not my film” This is probably the sentence we hear the most often from the director. And it is quite true: no poster will ever replace a movie. It is a marketing tool, an item that tells its own narrative and which must be put in conjunction with all the other marketing tools: trailer, website, press docket, ads, etc. Each of these components is a piece of the puzzle and has only one purpose: help the movie attain the biggest outreach possible. The poster is only the door to the proposed cinematic universe, not the universe itself. A circle of professionals Generally speaking, distributors release many titles each year and have a lot of experience – at least the ones I worked with. The same goes for the producers, and all of them surround themselves with seasoned collaborators. What you need to understand is that the movie industry is a well-oiled machine that can accomodate all kinds of products: “auteur” works of art, genre movies, quirky and hard-to-peg titles, etc. All these movies have the potential to reach their audience, but never forget that each fragmented audience is used to a certain aesthetic and is familiar to a certain visual style that reflects its tastes and expectations. To put it more plainly, even if you can carve an unbeaten track, we are still in the same forest! The competition Movie theatres, Internet and TV are inundated with images and advertising. If your visual offers faded colours and a weak proposition, you can bet it will be overshadowed by the big productions. Never lose sight of the fact that in our market, the marketing budgets are quite small. All the more vital that the poster aesthetics have a commercial value. Another thing to consider is the fact that in the last years, the circulation method of posters has drastically changed. Nowadays, poster visuals are mostly seen on mobile phone screens and on streaming platforms; small details get hardly noticed and elaborate keyarts are harder to decode. To conclude Taking these notions into account does not mean that creativity in poster designs is a lost bet. You can see it as “bridled creativity” with a marketing purpose. When creating, adopt a certain detachment, keep an open mind, listen to collaborators, benefit from their experience, and never forget: the greatest movie posters in history are those associated with great movies that moved us.
par Eric Robillard 28 sept., 2022
The world of graphic design and illustration is still a strong source of pride and joy in my life. Though some may find it a bit superficial at first glance, I strongly feel this job brings great value by helping products and companies be more attractive and distinctive. Furthermore, working for the entertainment world has its perks: I still get tingles whenever I see on retailers’ shelves the packaging of the latest Hollywood blockbuster on which Kinos worked. The same goes for all the Quebec movie posters we designed that we can see in bus shelters, subway stations or movie theatre lobbies. To hear a book for which we created the cover and sleeve wins a prize or becomes a bestseller also fills us with pride. And when an entrepreneur receives great comments when revealing the company’s new logo or launches its website, we also rejoice. Bundled together, all these small accomplishments instill the pride in the work we do. A creator’s mission is to use talent, abilities and – lest forget – creativity to graphically translate the client’s vision and serve the project’s goals. But how does “creation” work? My motto is: My job is 10% inspiration and 90%… corrections. Like any other work, we must constantly scratch, rebuild, rework, and rework again. The real creative work happens between the first meeting with the client and the first draft – the day when the client sees the first concrete illustration of the project. During that stage, we are in pure creation mode. We can create 2-3 concepts, sometimes more, but at this moment, we are alone with the project. It is still under our control. We are driving the course of its history. Don’t worry, I am not going all weird and esoterical on you, but personally this part of the creative process is the most fun and still my favourite. After that comes the back-and-forth waltz between client and design studio, and we all know a good dance partner is a key element to having fun. And I can say I am very lucky in that department. Where does creativity come from? “Where do you get your ideas?“ If I had a penny for every time I have been asked that question… Every one of us is the sum of our knowledge, our understanding, our memory. A teacher once told me: “Stop taking notes. What is important to you will stick with you.” Great advice, but I have to admit it does not always work for everybody. Discussing with a client brings us a better understanding of the project and of the product; but it also leads everyone to develop their own vision. Whenever I hear a story, images will pop in my head which will most likely be different than the ones you or someone else might have. When I was young(er…) I played a lot of D&D games. When I think about this period, I don't see 4-5 teenagers sitting at a table throwing dices: I see castles, dungeons, treasure chests… Human imagination can be built on many things: words, smells, numbers, architectural perspectives. Mine is built on images. Creativity can come from anywhere. Imagine a radio receiver that continuously switches stations: three-second conversation, two-minute TV excerpt, one image, a story… Creativity is constantly fed by the environment and can be summoned when needed. There are no bad ideas, only thoughts with bad timing. Can creativity be learned? I truly believe it can. At different levels, there is creativity in all of us. I know creative car mechanics, creative lawyers, and I have never met a child without an abundance of creativity. The challenge is to know how to tap into our internal creative well on demand and let it flow. Lots of obstacles arise: fear of being embarrassed, outside pressure, that darn little voice whispering in our ears: “Hey bud, are you sure this is a good idea?” are all creativity party poopers. The most creative people are those that have no censorship switch or that know how to leave it off. Of course, basic knowledge is essential. I could never be a creative physicist if I knew diddly-squat about physics. To think outside the proverbial box, first you have to know the box. Creativity is a muscle: it must be flexed and trained to be effective. Look to industries different than yours for inspiration: fashion, movies, literature, video games, etc. To be really effective, the much-touted brainstorm sessions should remain short and to the point, 45-60-minute tops. And remember: no idea should be discarded. Put aside, maybe; put on hold, sometimes; but put down, try and avoid it. Every idea deserves a chance, even the left-field ones, because you never know how one idea will spark a new one, then a new one, and before you know it, the libidinous-uncle joke that popped into your mind might lead to a sparkling humorous line. A productive brainstorm should be a pleasant and voluntary exercise in order for everyone to actively listen and contribute. All ideas cannot make the final cut, so somebody will have to moderate the exchange and have final say. There is nothing personal in this exercise. When you enter a brainstorm, you must leave your ego at the door. Here is a good productivity tool: very often the first ideas thrown around are the best, so it is a good idea to go back to them, dust them up and take a fresher look at them. To conclude You are creative in your own way, at different levels. Summon that creativity as often as you can. Keep an open mind and address the creative process in a positive way. It will only boost your productivity.
par Eric Robillard 28 sept., 2022
Le domaine du graphisme et de l’image m’apporte encore beaucoup de plaisir et de fierté. Mon métier est valorisant car, bien qu’il puisse parfois paraître un peu superficiel vu de l’extérieur, il aide des produits à être attrayants et des entreprises à mieux se distinguer. Et le fait de travailler dans le domaine du divertissement à ses avantages: j’éprouve toujours une grande satisfaction de voir la dernière pochette d’un film américain sur laquelle Kinos a travaillé arriver sur les tablettes, autant que lorsqu’un film québécois dont nous avons fait l’affiche décore les abribus, les couloirs du métro ou l’entrée d’un cinéma, ou encore d’apprendre qu’un livre dont on a créé la couverture gagne un prix ou connaît des ventes dépassant les attentes, ou enfin quand un entrepreneur exhibe son nouveau logo ou son site web sur les réseaux sociaux et qu’il reçoit de bons commentaires; tous ces petits instants sont générateurs de fierté du travail bien fait. La mission d’un créateur est d’utiliser son talent, ses compétences et, oui, sa créativité pour traduire la vision du client et servir le projet. Mais comment ça marche, la création? Je dis souvent que mon métier est constitué de 10% d’inspiration et de 90% de correction. C’est un boulot comme les autres; on doit souvent recommencer et retravailler encore et encore. Le vrai travail de création se passe entre la première discussion avec le client et le premier jet (le jour où le client voit son projet devenir concret pour la première fois); nous nous retrouvons alors dans la création pure. On peut faire un, deux ou trois concepts, parfois plus, mais c’est à ce moment-là où nous sommes seuls avec le projet. Il est sous notre contrôle. Nous inventons l’histoire du projet. Cela peut vous paraitre ésotérique, mais c’est la partie la plus amusante – personnellement, celle que je préfère. La suite est une valse entre nous et le client et ça peut être très plaisant de valser, quand on a un bon partenaire. Et j’ai la chance d’en avoir de très bons. La créativité, ça vient d’où? «Tu prends ça où, tes idées?» Cette question, on me l’a souvent posée. Nous sommes tous le fruit de ce que l’on connaît et de ce que l’on comprend et retient. Un professeur m’a dit un jour: «Arrête de prendre des notes. Ce qui est important pour toi, tu le retiendras.» Je dois reconnaître que ce conseil ne fonctionne pas pour tout le monde. Lorsque l’on discute avec un client, on comprend son projet, on voit son produit d’une certaine manière et personne n’en a la même vision. Si quelqu’un me raconte une histoire, je vois apparaître des images, qui ne seront certainement pas les mêmes que les vôtres ou celles d’un tiers. Plus jeune, j’ai beaucoup joué à des jeux de rôle, genre Donjons et Dragons. Quand je me remémore cette époque, je ne vois pas quatre ou cinq jeunes autour d’une table qui lancent des dés. Je vois des châteaux, des donjons, des coffres au trésor. Mon imagination est faite d’images, tandis que pour d’autres, leur imaginaire est fait de mots, de chiffres ou de plans architecturaux. La créativité émane de partout. C’est comme un récepteur radio qui change constamment de poste: trois secondes de conversation, deux minutes de télé, une image, une histoire, etc. Elle reste dans notre imaginaire et sort lorsqu’on en a besoin. Il n’y a pas de mauvaise idée, seulement des idées qui ne sont pas à la bonne place. La créativité, est-ce que ça s’enseigne? Je le crois sincèrement. Nous possédons tous une certaine forme de créativité. Je connais des mécaniciens créatifs, des avocats créatifs, et les enfants ont tous une sacrée dose de créativité. La difficulté que nous avons est de puiser au besoin dans cette créativité qui est en nous et de la laisser aller. La gêne, la pression extérieure, cette petite voix qui nous chuchote: «Est-ce vraiment une bonne idée?»: voilà ce qui nous empêche d’exprimer notre créativité. Les gens les plus créatifs sont ceux qui ne savent pas se censurer ou qui refusent volontairement de le faire. Bien sûr, comprendre la base est essentiel. Je ne pourrais pas être un physicien créatif si je ne connaissais rien à la physique. Car lorsqu’on connaît la boîte, on peut plus facilement penser en dehors de celle-ci. La créativité est comme un muscle: ça se travaille, ça s’entraine. Inspirez-vous de milieux qui sont différents du vôtre: la mode, le cinéma, la littérature, le jeu vidéo. Les remue-méninges ou fameuses réunions de «brainstorm»; ces rencontres devraient être courtes: 45 minutes, une heure tout au plus. Et aucune idée ne devrait être mise de côté. Toute idée est bonne – même les idées dites «champ gauche», car elles vont susciter d’autres idées chez les autres – et, qui sait, une blague terne pourrait bien déboucher sur une idée brillante. On doit écouter et contribuer, ce doit être un exercice plaisant et volontaire. Toutes les idées ne seront pas retenues et quelqu’un devra éventuellement trancher. L’exercice n’a rien de personnel. Alors pour vous alléger la tâche, laissez votre égo au vestiaire. Et pour rester productif, rappelez-vous ceci: la première bonne idée est souvent la meilleure. En conclusion Que vous soyez créatifs ou non, utilisez votre créativité aussi souvent que vous le pouvez. Ayez l’esprit ouvert et abordez le processus de créativité de manière positive. Vous n’en serez que plus productif.
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